Le chœur est la partie la plus sacrée d’une église et est, en principe, réservé au clergé.
Le maître-autel date de l’époque de la construction de l’église. En stuc marbré
rose, il mesure 5 m de long. Galbé sur sa partie antérieure, il est décoré d‘un relief en bois doré représentant
la Sainte Face. La pierre d’autel ferme le « sépulcre » qui renferme les reliques des saints patrons.
Le tabernacle, qui reçoit les hosties consacrées, reprend les motifs de la
décoration du chœur : colonnettes à fûts cannelés, petits chapiteaux
corinthiens. Sur la porte, un calice en bois doré. Un Agneau Mystique décore l’intérieur.
Au-dessus de l’autel, le tableau monumental rappelle le martyre de Saint
Laurent, diacre, martyrisé sous Dèce en 258.
Au dessus du tableau une gloire en bois doré représente la Foi, l’Espérance et la Charité.
L’ensemble constitué par le maître-autel, le tableau et la gloire est
harmonieux, et s’intègre parfaitement au chœur dont les stalles ont été
réalisées par les ateliers Klem de Colmar en 1869.
Au début du XXème siècle, des anges adorateurs se tenaient de part et d’autre de
l’autel. Deux magnifiques lustres en cristal, placés de part et d’autre d’une
lampe de chœur rappelant la présence du Saint Sacrement, ornaient le chœur.
Le chœur est flanqué de deux sacristies dont l’une est, aujourd’hui, reconvertie
en chapelle de semaine. On y retrouve un autel de facture moderne, un crucifix
sans doute ancien, une madone portant une tunique dorée richement ornée, et une
représentation du Bon Pasteur.
Autrefois, le chœur était séparé de la nef par un banc de communion en fer forgé
qui se trouve actuellement au fond de l’église.
Source : Marie-Claude Isner, Journées du Patrimoine 2016
La photo a été prise lors d’une fête religieuse importante dont le caractère
solennel est relevé par une procession. Il peut s’agir soit de la Fête Dieu soit
de la Saint Laurent. En effet, le chœur est décoré avec des sapins, mais aussi
avec les bannières de procession et diverses statues qui entreront dans le cortège.
On distingue, à droite près de la statue du Sacré Cœur, le drapeau de la Chorale
Ste Cécile ; à gauche et à droite dans le chœur deux par deux, des bannières
dédiées à la Vierge Marie et à Jésus.
Les statues sont toutes montées sur les brancards pour être portées par des
jeunes filles qui porteront un vêtement de communiante, ou des hommes
appartenant à des Congrégations (Congrégation du Rosaire par ex.). A droite, St
Louis de Gonzague (synonyme de St Aloyse), à gauche, une Vierge d’Apocalypse
avec le soleil dans le dos et revêtue d’un manteau brodé. Elle sera portée par
les jeunes filles. Derrière, une autre Vierge d’Apocalypse plus simple, qui sera
portée par les femmes.
Le maître autel est richement orné, les cierges placés dans les grands
chandeliers semblent démesurés. L’arrière du maître-autel est magnifiquement
décoré avec des drapeaux et des branchages.
De part et d’autre du tabernacle, à chaque extrémité de l’autel, deux anges
adorateurs portent un candélabre. « Il y aura un chérubin à une extrémité et un
chérubin à l'autre extrémité du propitiatoire (couvercle d'or qui ferme l'Arche)
; ils déploieront leurs ailes vers le haut, seront face à face et regarderont le
propitiatoire » (Exode 25, 10-21).
Au milieu du chœur, on distingue la « lampe de chœur ». Allumée jour et nuit,
elle rappelle la présence de Dieu et la sacralité des lieux. De part et d’autre,
deux immenses lustres en cristal. Devant l’autel deux prie-Dieu pour le clergé,
nombreux en ces jours de fête.
Le chœur est séparé de la nef par le banc de communion en fer forgé. Il est muni
de deux petits battants de porte, permettant une clôture complète. Il faut
rappeler que le choeur était strictement réservé au clergé et interdit aux femmes !
Les murs sont peints. Les pilastres de part et d’autre du tableau monumental
représentant le martyre de Saint Laurent sont peints dans une couleur plus
sombre, destinée à faire ressortir le cadre doré et son contenu ainsi que la
gloire dorée qui surplombe le tout.
Au-dessus de stalles de chaque côté du chœur deux tableaux de la même facture
que le Chemin de Croix se trouvant dans la nef (il n’y a plus aucune trace de ces tableaux).
Les ouvertures de part et d’autre de l’autel sont de simples verrières. Elles ne
seront décorées par la représentation du sacrifice d’Isaac à gauche et
l’apparition de Melchisédech à droite, qu’après 1905.
Source : Marie-Claude Isner, Journées du Patrimoine 2016
Photo Paroisse-Église-Choeur-01 1905 Le chœur de l'église Saint-Laurent vers 1905 (collection privée) |
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Photo Paroisse-Église-Choeur-01a 1905 Le chœur de l'église Saint-Laurent vers 1905 Zoom (collection privée) |
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Photo Paroisse-Église-Choeur-02 Vers 1930 J. Kuntz, éditeur, Soultz (Photothèque SHW 204, collection Guy Frank, collection Jean-Christophe Kling) |
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Photo Paroisse-Église-Choeur-05a 1959 Zoom (extrait d'une pochette de 10 cartes postales éditées en 1959 par la paroisse de Wintzenheim) (Photothèque SHW 065, collection Guy Frank) |
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Photo Paroisse-Église-Choeur-06 1959 Maître-autel (extrait d'une pochette de 10 cartes postales éditées en 1959 par la paroisse de Wintzenheim) (collection Guy Frank) |
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Photo Paroisse-Église-Choeur-04 non daté Plaque Alphonse Voegtli (archives Henri Boll) |
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Photo Paroisse-Église-Choeur-07 2005 Maître-autel Le 20 février 2005, à l'occasion du 60e anniversaire de la Libération. Notez la "croix-blanche" au centre de la toile, décolorée au droit des montants supportant le tableau à l'arrière. (photo André Burtin) |
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