Travaux de rénovation sur la toiture (photo DNA)
Mise en service en 1964, l'église Sainte-Odile de Wintzenheim fait actuellement l'objet d'importants travaux de consolidation du bâtiment, de couverture-zinguerie, de peinture, de remise aux normes de l'installation électrique.
La communauté qui la fréquente y est fervente ; les animations liturgiques y sont souvent belles, les décorations de l'espace de prière magnifiques. Tous ont la responsabilité de l'entretien de cette église pour qu'ils puissent un jour transmettre ce patrimoine « en bon état » aux jeunes générations qui prendront la relève. C'est en 1961 qu'ont été entreprises les premières démarches relatives à la construction d'un nouveau lieu de culte dans le secteur de la « halte de Wettolsheim ». Les raisons qui ont motivé cette décision étaient multiples ; tout d'abord l'éloignement de l'église mère Saint-Laurent, et puis l'acroissement constant de la population de ce quartier. L'église a été construite sous la houlette de l'architecte Joseph Muller du temps où l'abbé Billiger était curé-doyen. Pour financer la construction, des quêtes furent menées dans les paroisses du canton. Aujourd'hui, 30 ans après sa construction, après une étude réalisée par des experts, il s'avérait nécessaire d'entreprendre des travaux de restauration. A cette occasion nous avons rencontré M. Marcel Groelly, président du conseil de fabrique, afin qu'il nous explique le pourquoi de ces travaux.
• Pourquoi après 30 ans faut-il entreprendre des travaux de telle importance ?
« Au niveau de la couverture et du
gros oeuvre les techniques d'alors n'étaient pas celles qu'on utilise
aujourd'hui ». Il y a eu, à l'intérieur de l'église, des infiltrations
importantes d'eau qui a coulé le long des parois intérieures. Deuxièmement, des fissures
importantes sont apparues mais celles-ci ne mettaient pas en cause la stabilité
du bâtiment. Et enfin, troisième point important, c'est que les installations
électriques de 1964 ne correspondaient plus aux règles actuelles et présentaient
des dangers pour les biens et les personnes. Un autre
point critiquable : la régulation du chauffage par air pulsé. L'installation
d'un régulateur de vitese de l'amenée d'air chaud permettra de mieux
suivre les évolutions de température dans les locaux
et l'individualisation des chauffes ont été souhaitées.
• La situation présentait-elle un caractère d'urgence ?
M. Groelly répond que non : « mais plus on
attend plus il y a de détériorations, on ne peut pas laisser des infiltrations d'eau
perdurer sur une toiture de cette dimension sans réagir ».
• A la vue de la situation quelle a été votre démarche ?
Face à cela une étude appronfondie a été
engagée et trois diagnostics ont été réalisés : l'un relatif au gros oeuvre,
couverture-zinguerie et peinture, un deuxième
relatif à l'électricité, enfin un troisième sur le chauffage. Toutes les
consultations qui ont suivi ont été faites à partir des diagnostics établis par
un organisme de contrôle (SOCOTEC) en juin 1993.
A partir de ces diagnostics et
des propositions de remise en état, le conseil de fabrique avec l'aide d'un
maître-d'oeuvre M. Zehler, a consulté des devis quantitatifs et estimatifs.
Pour le moment les appels d'offres n'ont concerné que les travaux de
couverture-zinguerie et d'électricité.
• Le coût des travaux ?
Consolidation du bâtiment, couverture-zinguerie, peinture, mise aux normes
électriques, installation thermique et reprise
des espaces verts ont été évalués à 800.000F.
Ces travaux ont été étalés sur 2 ans :
le plan de financement prévoit 476.464F en 1995 pour les travaux de
couverture et d'électricité et 317.124F en 1996 pour le reste.
L'ensemble de ces travaux est subventionné à raison de 160.000F par le Conseil générai et de
160.000F par la ville de Wintzenheim. Le solde, pris en charge par le conseil de
fabrique, sera couvert par le produit des quêtes et par autofinancement,
et sans doute par un emprunt. Comme l'a confié M. Groelly, « si nous nous
donnons de la peine aujourd'hui pour remettre à niveau ce bâtiment de notre
patrimoine, pourquoi seule la génération actuelle devrait-elle payer ? Si nous
faisons un emprent, les générations futures paieront aussi ».
Source : DNA du 16 janvier 1996, L'ALSACE du 17 janvier 1996 (Sven Bachert)
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