Hubert
Spitz en 2001
Hubert SPITZ est né le 27 février 1958 à Saverne dans le Bas-Rhin au sein d'une famille croyante et pratiquante (deux de ses oncles sont prêtres).
Il a fait ses études primaires à Saverne avant d'entrer à l'Institut Don Bosco de Landser chez les Pères Salésiens (classes de CM2 à 3e). Il a poursuivi ses études secondaires au collège épiscopal St-Etienne de Strasbourg.
Après le baccalauréat, il est entré au Grand Séminaire de Strasbourg et à la Faculté de théologie catholique où après sa maîtrise, il a préparé un diplôme d'études supérieures en Théologie Pratique et Communication. Une année de stage de travail et de découverte de l'Église d'Allemagne à Karlsruhe et de la catéchèse au collège de la Musau à Strasbourg-Neudorf ont parfait sa formation.
Hubert SPITZ est ordonné diacre le 27 juin 1981 à la cathédrale de Strasbourg par Mgr Léon-Arthur Elchinger et envoyé en mission à Bischwiller avec un contact privilégié avec le monde ouvrier.
Il est ordonné prêtre le 27 juin 1982 à la cathédrale de Strasbourg par Mgr Léon-Arthur Elchinger et nommé vicaire à Obernai, Niedernai et Goxwiller où il restera 7 ans. En septembre 1989, il rejoint la paroisse St-Pierre-le-Jeune de Strasbourg pendant 3 années. En septembre 1992, il est accueilli comme curé de Fegersheim, puis se sont ajoutées les paroisses voisines de Ohnheim et Ichtratzheim.
Hubert SPITZ est également responsable des équipes "Partage et Rencontre" du Bas-Rhin (Mouvement d'action catholique) et accompagne l'équipe régionale du grand Est. Ses compositions musicales (plus de 60 chants originaux enregistrés) le font entrer dans le groupe des "Chanteurs et comédiens en Église".
En septembre 2001, il est nommé curé des deux paroisses St-Symphorien et Notre-Dame de la Paix d'Illkirch-Graffenstaden, succédant au Père Christian Kratz ordonné évêque auxiliaire du diocèse de Strasbourg.
En septembre 2004, il fait une année de formation aux ministères à l'Institut Catholique de Paris et des études à l'Institut des Arts Sacrés et de Musique Liturgique. Prêtre coopérateur les fins de semaines pour les paroisses du Kochersberg, il habite à Kuttolsheim.
Le 9 juin 2005 (avec agrément ministériel en date du 18 avril 2005), il est nommé par Mgr Joseph Doré curé des paroisses de Wintzenheim, Logelbach et Wettolsheim, appelées à former une Communauté de paroisses avec la paroisse de Turckheim, dont M. André Thomann reste le curé.
L'abbé Hubert SPITZ a été accueilli à Wintzenheim le 30 octobre 2005.
Il a fêté son jubilé d'argent (25 ans de prêtrise) à Wintzenheim le 1er juillet 2007.
Le
curé Hubert Spitz a participé à l'animation de la Galette des Rois du Club de l'Amitié le 5 janvier 2006
(photos Guy Frank)
Nommé curé des paroisses de Wintzenheim, Logelbach et Wettolsheim en juin, en remplacement de François Menny et de François Lichtlé, Hubert Spitz célébrera sa première messe ce dimanche. Auteur, compositeur et interprète, ce prêtre chanteur est amené à former une communauté de paroisses avec Turckheim.
« Dire et chanter un Dieu vivant avec des mots simples, dans un esprit
d'enfance, inventer des paraboles pour aujourd'hui, donner une tonalité joyeuse
à une foi engagée ». Ces quelques lignes, piochées dans un
trombinoscope des chanteurs et comédiens en Église, résument parfaitement l'état
d'esprit du nouveau curé de Wintzenheim et Wettolsheim, Hubert Spitz, qui sera
accueilli le dimanche 30 octobre par ses paroissiens.
L'écriture de poésies et de chants a toujours porté cet homme originaire de
Saverne, qui fut ordonné prêtre en juin 1982 à la cathédrale de Strasbourg
par Mgr Elchinger. Tout l'inspire ou presque. Une oeuvre de Dali, le sourire
d'un enfant et même le mur de Berlin devant lequel, en 1986, il couche sur le
papier des mots durs, mais porteurs d'espoir. « J'imaginais planter la
graine d'un arbre qui, en grandissant, casserait ce mur de haine ». La
musique est pour lui une façon de faire passer son message : « souffler
l'Évangile poussé par l'Esprit tout terrain », dit-il dans l'une de ses
chansons.
Trois communes, six clochers
Celui qui fut notamment curé de Illkirch-Graffenstaden de 2001 à 2004,
va devoir former une nouvelle communauté de paroisses regroupant Wintzenheim,
Turckheim, Wettolsheim et Logelbach soit 12 700 habitants et six clochers !
La baisse de la pratique religieuse et surtout la raréfaction des vocations ont
rendu inéluctable la création de ces communautés. « Les gens doivent
comprendre que l'époque d'un prêtre par commune est révolue », dit
l'Alsacien âgé de 47 ans. « Je pense que c'est une chance. On va pouvoir
mettre toutes les forces vives ensemble pour préparer les temps forts comme
l'Avent. Ma grande idée serait de rassembler chaque dimanche les communautés
et que transparaisse le vécu de la semaine ».
Hubert Spitz, qui travaillera de pair avec le curé de Turckheim, André Thomann,
espère faire passer son idée d'une Église « dans le monde, à l'écoute
des gens ». « Je ne veux pas d'une Église figée. Elle doit être
rayonnante, témoignante et chaleureuse ». L'homme prône une évolution
et redoute un retour en arrière que représentent les traditionalistes de
Logelbach avec qui il devra composer. Pas défavorable au mariage des prêtres,
Hubert Spitz voudrait dépoussiérer le langage des missels souvent « hermétique »
et rendre plus accessible celui de la Bible. « Dans mes prêches, j'essaye
de toucher les cœurs avec des mots simples ».
Vocation à 11 ans
Simplicité, le mot semble convenir à ce prêtre qui prépare activement sa première eucharistie de dimanche. Confiance également. Sa vocation est née dès l'âge de 11 ans. Sa foi s'est consolidée durant son adolescence pour devenir « une grande force » aujourd'hui. « La France est une terre de mission. Il faut évangéliser et ça peut simplement passer par un refrain ou une prière », note le prêtre qui sait que le défi est de taille.
Source : Nicolas Roquejeoffre, DNA du jeudi 27 octobre 2005
Hubert Spitz, le nouveau curé de Wintzenheim, Logelbach, Wettolsheim et Turckheim (DNA du 27 octobre), a célébré hier, pour la première fois la messe en l'église Saint-Laurent de Wintzenheim. Loin de l'atmosphère empesée des cérémonies officielles, le curé chanteur a imposé avec brio ses convictions et son style.
Ils sont venus en nombre accueillir leur nouveau curé, serrés sur les bancs
en bois de la grande église de Wintzenheim. Première
apparition. Hubert Spitz entre dans la nef, tout sourire, escorté par les prêtres
et les servants de messe. Arborant une aube aux motifs oranges, il prend sa
nouvelle place, une chaise aux côtés d'André Thomann, le curé de Turckheim
avec qui il formera la communauté de paroisses.
La mission est de taille, souligne Christiane Majer, la présidente du Conseil
de Fabrique de Wintzenheim, qui, la première, a
souhaité la bienvenue à Hubert Spitz. « Nous sommes particulièrement
heureux et fiers d'accueillir un prêtre auteur, compositeur et chanteur ! »
s'exclame-t-elle.
Très vite, la messe prend des airs de concert. Les micros grésillent. « Il
y a des puissances occultes qui nous dépassent ! » déclare, rieur,
l'abbé Jean-Pierre Fohrer, vicaire épiscopal de la zone Vignoble-Vallées.
Puis silence radio. Les micros sont en panne. L'abbé Fohrer joue les chauffeurs
de salle. « Vous m'entendez ? » « Non ! »
clame l'assistance amusée. « On entend mieux ici ? » « Noooon ! »
A ses côtés, détendu, le curé Spitz pouffe dans son aube.
Deux enfants lui remettent les clés des églises puis, avec gouaille et humour,
l'abbé Fohrer brosse le portrait du nouvel occupant des lieux. « Il a 47
ans. C'est jeune pour un père ! Il est prêtre depuis 23 ans. Donc il a déjà
une bonne expérience sans être totalement usé ! » Après la
lecture de la lettre de nomination signée par Mgr Doré, Hubert Spitz prend la
parole. Un premier discours inspiré de Martin Luther King ponctué de « J'ai
rêvé... ». « J'ai rêvé d'une Église qui soit accueillante...
D'une Église qui ne soit pas seulement capable de beaux discours sur l'accueil
mais qui soit tout accueil... » La chute est impérieuse, l'homme parle
avec conviction. « Ne rêvons plus de cette Église, bâtissons-là ! »
En grattant sa guitare
Tour à tour, le curé chanteur a usé de verve et de poésie mais il a
surtout surpris en grattant sa guitare. A deux reprises, il a fait chanter
l'assistance. Les enfants exécutent une petite chorégraphie, les premiers
rangs battent la mesure en tapant des mains.
« J'aspire à rentrer dans une communauté où respire une foi contagieuse ! »
Avec beaucoup d'allant, Hubert Spitz a pris ses fonctions hier en l'église de Wintzenheim.
Source : Céline Missoffe, DNA du lundi 31 octobre 2005
Nommé curé des paroisses de Wintzenheim, Logelbach et Wettolsheim, appelées à former une communauté de paroisses avec la paroisse de Turckheim, l'abbé Hubert Spitz a été installé dans ses fonctions dimanche, en remplacement du curé-doyen François Menny, désormais retraité. De nombreux invités et paroissiens ont assisté à la cérémonie. La célébration, chaleureuse, a pris des airs de concert : le nouveau curé de Wintzenheim est en effet auteur, compositeur et interprète, et il n'a pas hésité à prendre sa guitare, à inviter l'assistance à chanter avec lui, et à battre la mesure en tapant des mains et ce malgré quelques petits problèmes de sono dans l'église.
« Une foi contagieuse »
Hubert Spitz est entré dans l'église escorté par des prêtres du secteur et les servants de messe, pour rejoindre André Thomann, le curé de Turckheim, avec lequel il est appelé à former une communauté de paroisses. Il a été accueilli par des paroles conviviales et chaleureuses, notamment celles de Christiane Majer, présidente du conseil de fabrique. Après la remise des clefs de l'église par deux enfants, l'abbé Jean-Pierre Fohrer, vicaire épiscopal de la zone vignoble et vallées, a présenté avec verve et humour le nouveau chargé d'âmes âgé de 47 ans et prêtre depuis 23 ans. Le curé Spitz espère faire passer son idée d'une église dans le monde à l'écoute des gens, « une église qui ne doit pas être figée, elle doit être rayonnante, témoignante et chaleureuse ; une église accueillante ». « J'aspire à rentrer dans une communauté où respire une foi contagieuse », a dit l'abbé. À l'issue de l'office, l'ensemble de l'assistance s'est retrouvé à la halle des fêtes pour le partage du verre de l'amitié.
Source : L'Alsace du jeudi 3 novembre 2005
Le vendredi 30 octobre 2015 dans l'église Saint-Laurent de Wintzenheim, le curé Hubert Spitz fêtera le dixième anniversaire de sa présence à Wintzenheim et dans les autres paroisses, lors d'une veillée, escale poétique et spirituelle.
Curé dans la communauté de paroisse « les sarments du
Hohlandsbourg », compositeur, interprète, Hubert Spitz est un prêtre atypique
qui a axé sa pastorale sur la redécouverte d'une religion de l'émerveillement.
Comme il le dit lui-même : « La musique et la poésie sont une inspiration au
diapason de ma vocation ! ».
Il a été accueilli à Wintzenheim le 30 octobre 2005 et
il se rappelle bien de cette journée : « Je n'avais pas le droit d'entrer dans
ma nouvelle église, car les fleuristes de la paroisse préparaient un décor
floral pour ma venue ! ». Ce jour-là, c'est la première fois qu'il a joué de la
guitare dans le chœur de l'église. Un instrument qui ne le quitte plus et qui
est devenu tout un symbole, qui fait partie du personnage et de son sacerdoce.
Un prêtre comblé dans sa communauté
La reconnaissance de la communauté de paroisses le 22
mai 2011 a été l'un des temps forts pour Hubert Spitz et il précise : « J'ai
apprécié l'accueil de toutes les paroisses, elles m'ont reçu avec toutes mes
nouvelles idées et mes manières de faire, jamais elles n'ont dit non ! ». Du
coup, après dix ans de présence, il n'est pas question de faire un bilan, mais
plutôt une ouverture et un remerciement aux paroissiens. Hubert Spitz est
conscient que ce long bail dans un même endroit est exceptionnel. Son seul
regret : « Avec la charge de la pastorale, j'ai remplacé trois curés partis à la
retraite, je n'ai plus tellement le temps d'organiser des moments de rencontres
musicales et spirituelles avec mes paroissiens ». Pourtant ces temps forts
existent toujours : crèche vivante, contes de Noël, chants religieux sur les
barques de la Lauch en décembre, rendez-vous aux Magnolias ou au Home du
Florimont, édition d'un CD compilation de chants du prêtre troubadour, veillées
avec les scouts et depuis 10 ans, le « Pélé jeunes » à Lourdes...
Quant aux projets, Hubert Spitz a un souhait :
« Pouvoir continuer l'évangélisation avec les jeunes des paroisses, par la
musique, la danse, les images, l'expression artistique en général. »
Une veillée intimiste, sans prétention, le 30 octobre
Le soir de la veillée, il y aura bien sûr des poèmes à l'« encre cœur » et des chants, pas forcément des cantiques, de sa propre composition. Il sera accompagné par Marie Wackenthaler et par Manon Parmentier dans une chorégraphie spirituelle. Des images également, celles du jour de son accueil ou d'autres grands moments, des clips, avec l'émission de Rund Um sur la Lauch à Noël. Une soirée à passer en famille, avec les enfants !
Source : Jean Louis Meyer, Les DNA du samedi 24 octobre 2015
Demain matin, Hubert Spitz célèbre sa dernière messe à Wintzenheim. Le curé, qui a créé la communauté des Sarments du Hohlandsbourg, a été très aimé de ses paroissiens. Et ils seront très nombreux à le lui dire dimanche.
Photo : Hubert Spitz derrière le nouveau lutrin de la chapelle.
Il a reçu de nombreux messages de sympathie. « L'homme
d'action que vous êtes m'a marqué », écrit ainsi André Roth, ancien directeur de
la chorale de la cathédrale de Colmar. Un paroissien de Wettolsheim indique
avoir été « choqué » par la mutation du curé Spitz. « Il y aura un avant et un
après Hubert », témoigne un autre fidèle.
L'intéressé lui-même avoue une profonde tristesse à quitter
une communauté de paroisses - Les Sarments du Hohlandsbourg (*) - qu'il a créée
et à laquelle il a donné le bon tempo.
« Il a une grande ouverture d'esprit et il a su être audacieux pour réveiller l'Église ici » Marie-Jeanne Basso.
Car il n'était pas évident de faire cohabiter autant de «
clochers » et donc de chorales et de paroissiens. Hubert Spitz, le curé à la
guitare, a su constituer une équipe d'animation pastorale solide, aujourd'hui
nécessaire, baisse des vocations oblige, pour seconder tout prêtre diocésain.
Marie-Jeanne Basso en fait partie. « Il exalte le don des
autres ! », lâche, enthousiaste, la coopératrice. « Il a une grande ouverture
d'esprit et il a su être audacieux pour réveiller l'Église ici ».
Elle n'est pas la seule à remarquer cette part de modernité
chez ce prêtre qui, à son arrivée en 2005, a quelque peu détonné avec sa guitare
sèche. Et c'est bien pour cela que de nombreux jeunes ont apprécié leur curé. A
l'image de Lise, 16 ans, servant de messe à Wintzenheim. « Il a rendu cette
Église vivante », dit celle qui sera présente demain, à l'église Saint-Laurent,
pour lui rendre un dernier hommage. « Mais je serai aussi là, à sa messe
d'installation à Thann. C'est vraiment un curé du XXIe siècle ! »
« Je ne quitte pas ma famille, je ne fugue pas, je l'agrandis ! »
Lise n'est pas la seule à reconnaître les qualités
indéniables de ce prêtre. Il y a aussi Dorian, baptisé à 17 ans, Marie, Pierre,
Capucine, Manon, Stéphanie... Beaucoup l'ont suivi à Lourdes dans le cadre du
Pélé-jeunes.
Dans un éditorial qui sera publié avec le dernier bulletin
paroissial, Hubert Spitz rappelle tout cela et se félicite de cette nouvelle
mission donnée par l'archevêché : « Je ne quitte pas ma famille, je ne fugue
pas, je l'agrandis ! », écrit-il. « Oui, je pars avec regret mais les équipes
sont en place », dit-il. Pourtant, il aurait secrètement préféré rester encore
un an ou deux afin de mener à bien quelques chantiers qu'il laisse à son
successeur, Albert Nouati. Comme la future collaboration à établir avec les
protestants de l'Assemblée de Dieu qui vont investir la chapelle Sainte-Odile ;
comme la lourde restauration de l'église Saint-Laurent ; ou encore le dossier
des scouts de Wintzenheim qui cherchent un local où se poser.
Demain, Hubert Spitz portera pour la première fois une
étole où l'on retrouve brodé le logo de la miséricorde. Il prêchera sur le thème
du « bon pasteur » et terminera la célébration en musique avec deux « chants
surprises », spécialement rédigés pour l'occasion. Et un peu sous le coup de
l'émotion. « Cette mutation, c'était tout de même un déchirement pour moi.
Alors, il a fallu que j'écrive... »
L'église sera pleine car une seule messe, pour l'ensemble
de la communauté de paroisses, est programmée ce week-end. Dans l'assistance, il
y aura une Geneviève Wackenthaler très émue. « Hubert Spitz est un curé
exceptionnel, toujours présent », insiste la présidente du conseil de fabrique
de Logelbach. « Il a su faire grandir en nous notre foi, par ses interventions,
sa musique, sa guitare, ses paroles d'espoir. Il a toujours été de bons
conseils, présent dans nos vies dans les bons moments comme dans les plus
difficiles ».
Hubert Spitz a déjà posé quelques jalons à Thann. Il
succède à un prêtre, là aussi, très aimé, Gérard Helmer. A Wintzenheim, il sera
remplacé par Albert Nouati (DNA du 4 août), curé qui partage avec lui cet amour
pour la musique.
(*) Paroisses de Wintzenheim, Logelbach, Wettolsheim, Turckheim et Ingersheim
Source : Nicolas Roquejeoffre, DNA du samedi 10 septembre 2016
Hier, il y avait de la ferveur dans l’église Saint-Laurent de Wintzenheim où le curé Hubert Spitz célébrait sa dernière messe dans le secteur. Avant son départ pour sa nouvelle paroisse de Thann, rencontre avec ce prêtre qui ne dit pas adieu aux paroissiens des sarments du Hohlandsbourg.
photo
Ordonné prêtre en 1982, à l'âge de 24 ans, Hubert Spitz a effectué tous ses ministères en Alsace. Depuis 2005 il était curé de Wintzenheim, Logelbach, Wettolsheim, d'abord et puis aussi de Turckheim et Ingersheim, quand les cinq paroisses se sont réunies en une seule communauté. Là, il était devenu plus qu'un curé, une figure locale, à la fois prêtre chanteur, guitariste, auteur, compositeur et poète.
Hubert Spitz, dans
quel état d'esprit êtes-vous avant la dernière messe que vous célébrerez
dimanche (N.D.L.R. : hier) à Wintzenheim, au sein de la communauté de paroisses
Les sarments du Hohlandsbourg ?
Un tiers de ma vie de prêtre je l'ai passée sur ce
secteur... En onze années de ministère ici, j'ai célébré quelque 600 baptêmes,
200 mariages et 1000 enterrements. Mais, plus que ces chiffres, ce qui est
important et que je garde en moi ce sont ces enfants, jeunes, adultes et
personnes âgées que j'ai rencontrés. Ces femmes et ces hommes sont au cœur de
la vie de la paroisse et sont devenus ma famille. Aujourd'hui, c'est pour moi un
déchirement, mais je ne quitte pas ma famille, je ne fugue pas, je l'agrandis.
Je ne cesse de rendre grâce pour cette famille et suis heureux de l'avoir réunie
dimanche à l'occasion de ma dernière messe dans le secteur.
Quelle a été votre mission essentielle ici ?
En 2005, j'ai été nommé curé des paroisses de Wintzenheim,
Logelbach et Wettolsheim, appelées à former une communauté de paroisses avec
celles de Turckheim et Ingersheim. Aujourd'hui, cette communauté de paroisses
avec un projet commun, dont la constitution a été ma mission essentielle, est
devenue une réalité incontournable. Les chorales travaillent ensemble tout comme
les conseils de fabrique. Nous avons réussi à dépasser l'esprit de chapelle et
c'est une vraie satisfaction de voir cette unité et l'engagement bénévole de
femmes et d'hommes qui travaillent ensemble pour l'Église.
Avant votre départ
pour la paroisse de Thann, quel message souhaiteriez-vous adresser aux
paroissiens de la communauté Les sarments du Hohlandsbourg ?
J'aurais pour eux trois mots : merci, pardon et s'il vous
plaît. Je voudrais sincèrement leur dire merci et pardon pour mes manques de
discernement, de patience et pour les paroles ou attitudes qui ont pu blesser.
Et aussi s'il vous plaît pour qu'ils continuent à prier pour confier mon
ministère de prêtre à Dieu.
En avez-vous un pour
vos futurs paroissiens thannois ?
Je serai installé à Thann le 2 octobre prochain dans la
belle collégiale Saint-Thiébault. Avec eux, je voudrais partager deux phrases
qui m'habitent : « Ne néglige pas le don de Dieu qui est en toi » et « Aime et
dis-le par ta vie. »
Source : Cécile Fellmann, L’ALSACE du lundi 12 septembre 2016
« Cela fait partie du sacerdoce des prêtres, résume Claude Rothenburger, président du conseil de fabrique de Wintzenheim, au sujet du départ du curé Hubert Spitz vers Thann. Hubert Spitz est un homme simple, très agréable, proche des gens et à l'écoute. C'est aussi un féru de travail. Il peut célébrer quatre mariages dans la même journée. Nous allons regretter l'homme et sa guitare. »
Source : L’ALSACE du lundi 12 septembre 2016
La messe d'action de grâce à l'occasion du départ du curé Hubert Spitz pour Thann s'est déroulée dimanche matin dans une église Saint-Laurent archicomble.
Photo : Une célébration exceptionnelle pour le départ du curé Hubert Spitz unanimement regretté.
L'ensemble des « forces vives » de la communauté de
paroisses "Les sarments du Hohlandsbourg" avaient tenu à assister à cette
dernière célébration de leur chargé d'âmes, qui était assisté de quatre prêtres
et d'un diacre.
La messe a été rehaussée par la prestation de l'ensemble
des chorales des différentes paroisses réunies. Mais également par de nombreux
chants accompagnés à la guitare.
Dans son homélie, le curé Hubert Spitz, avec une émotion
non dissimulée a fait le bilan de ses onze années de présence, -un tiers de son
ministère- dont cinq années consacrées à la communauté de paroisses qu'il a créée.
« Le prêtre, a-t-il dit, doit être le serviteur des pauvres
et des timides, à bon pasteur, bonnes brebis ». « Ne soyez pas tristes, je ne
quitte pas ma famille, je l'agrandis ! Je vous remercie pour ce passionnant
chemin vécu avec vous. Vous resterez tous dans mon cœur et mes prières ».
À l'issue de la cérémonie, plusieurs témoignages de
sympathie accompagnés de cadeaux, ont été prononcés par les représentants de
l'équipe d'animation pastorale, des scouts de France du groupe Saint-Exupéry et
des chorales. Le maire de Wintzenheim, Serge Nicole, au nom des quatre maires de
la communauté de paroisses présents à ses côtés, a remis au curé Hubert Spitz la
médaille de la commune et un tableau humoristique.
«Grand semeur d'amis»
Dans son discours, il a mis à l'honneur l'homme d'église
qu'il a qualifié de « grand semeur d'amis ». « Nous sommes tristes de vous voir
partir puisque vous avez contribué, par votre charisme et vos actions, à animer
la vie des paroisses ; grâce à vous la musique a pris une place toute
particulière dans l'église. Vous avez fait de votre guitare un outil merveilleux
qui a rassemblé nos coeurs dans la joie et la peine. Vous avez su atteindre nos
âmes grâce aux paroles qui ont accompagné ces moments ».
En conclusion, Jean-Remy Haeffelin a pris la parole au nom
de l'ensemble des présidents des conseils de fabrique qu'il représentait: «Vous
pouvez être fier de cette communauté paroissiale qui est votre œuvre. Vous avez
été pour nous un ami bienveillant qui a su animer notre communauté avec
dynamisme et susciter une communion fraternelle. Vous avez conquis nos cœurs, et
vos célébrations ont toujours été des moments de partage auxquels vous avez
apporté votre touche musicale par vos propres compositions, nous vous souhaitons
bonne chance dans le cadre de votre nouvelle affectation au service de l'église ».
Source : JR.H, DNA du mardi 13 septembre 2016
Le 24 juillet dernier, le pape François a accordé à l'abbé Hubert Spitz qui lui en avait fait la demande, la dispense de ses obligations sacerdotales, célibat y compris. Ceci signifie que l'abbé n'en est plus un : il est sorti de l'état clérical et, précise le chancelier de l'archevêché de Strasbourg, Bernard Xibaut, qui donne cette information dans le numéro de novembre du bulletin du diocèse L'Église en Alsace « il n'a donc plus la permission d'exercer aucun ministère, ni de célébrer aucun sacrement, sauf en cas de danger de mort, aussi bien dans notre diocèse qu'en toute autre région du monde ».
Source : L'ALSACE et les DNA du 10 novembre 2019
Copyright SHW 2019 - Webmaster Guy Frank