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Photo Paroisse-Missions-04 1851 En 1851 la croix de mission monumentale est érigée sur la façade sud de l’église. La plaque rappelle les Missions de 1932 et 1952 |
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Photo Paroisse-Missions-01 1886 Souvenir de la Mission du 1er au 8 septembre 1886 Curé : Jean Deyber Missionnaires capucins : Pères Philibert, Nazarius et Kilianus |
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Photo Paroisse-Missions-02 1897 Souvenir de la Mission du 5 au 14 novembre 1897 Plaque à l'arrière de la Croix du cimetière. (photos Guy Frank, 21 avril 2010) |
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Photo Paroisse-Missions-03 1922 Souvenir de la Mission du 22 janvier au 6 février 1922. Curé : Alphonse Straumann Missionnaires : Pères Rédemptoristes |
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Photo Paroisse-Missions-05 1932 Souvenir de la Mission du 13 au 27 mars 1932. Curé : François-Joseph Rey |
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Photo Paroisse-Missions-06 1952 Souvenir de la Mission du 23 mars au 13 avril 1952 Curé : Alphonse Marrer - Abbé : A. Sologna Missionnaires Rédemptoristes : F. Ruffenach, Maisant, Dirig |
Au 19° siècle, l’Église Catholique Romaine prit l’habitude d’instaurer
des missions dans les paroisses. Le but de ces missions paroissiales était
de restaurer la pratique religieuse qui avait beaucoup baissé pendant la
tourmente de la Révolution Française.
Dans
nos régions d’Alsace-Lorraine moins touchées par la déchristianisation, le
but des missions était plutôt de raviver, d’entretenir, de renforcer la foi
chrétienne et de rendre à l’avenir les paroissiens plus assidus aux cultes
et aux sacrements.
Nous avons connaissance
des missions, parfois par leur compte-rendu qui se trouve inscrit par la
main du curé dans le registre des délibérations du conseil de fabrique, mais
aussi par divers documents conservés dans les familles, comme par exemple,
des images commémoratives, des cadres-souvenirs.
Ces missions avaient
lieu en général tous les 10 ou 15 ans, parfois moins, au gré du prêtre
desservant la paroisse. Elles se déroulaient habituellement sur une période
d’une semaine, suffisante pour concerner le plus grand nombre. Cette période
de vie religieuse intense était prise à cœur, non seulement par le curé,
mais aussi par tous les paroissiens qui se faisaient un devoir d’honneur d’y
participer.
C’était un temps fort de la vie de la paroisse, un
évènement local d’importance qui restait longtemps gravé dans la mémoire des
paroissiens.
La période de l’année choisie pour la mission avait une
importance capitale car il fallait que la grande majorité des paroissiens
puissent se libérer pour y prendre part. C’est pourquoi elle se déroulait le
plus souvent en hiver, saison creuse pour les agriculteurs qui
représentaient le plus fort pourcentage de la population villageoise, ou à
un moment tampon de l’année, par exemple après les semis de printemps, mais
avant la fenaison, qui était une période de travail intense.
La
mission était prêchée par des prêtres extérieurs à la paroisse, dont la
parole avait plus d’impact que celle du curé à laquelle les paroissiens
étaient trop habitués.
Des prédicateurs
prenaient ainsi leurs quartiers dans le village et logeaient au presbytère
pendant la durée de la mission. Certains prenaient l’initiative de se faire
inviter, pour le café, voire le dîner, au sein de quelques familles bien en
vue dans le village (maire, instituteur) et établir ainsi des liens
privilégiés.
Ces prédicateurs
étaient membres de congrégations missionnaires (1) et venaient de couvents
plus ou moins proches.
Les offices religieux de la mission
consistaient non seulement en messes avec prédications, célébrées par le
curé en place et par le prêtre missionnaire, suivies de l’exposition du
Saint Sacrement et de l’Adoration, mais aussi en récitations du chapelet, en
chants.
L’évènement le plus attendu de la journée était la
prédication du père missionnaire, une prédication imagée et percutante,
destinée selon l’air du temps à instaurer chez le croyant cette peur de la
damnation éternelle et donc à renforcer la foi.
Les sermons,
spécialités des congrégations missionnaires, étaient quotidiens et se
tenaient du haut de la chaire à prêcher.
Les missions se déroulaient
le plus souvent selon un schéma-type :
- prise de conscience de l’état de pécheur et de la colère divine
- préparation à la confession par catégories (hommes, femmes, jeunes hommes, jeunes filles)
- résolutions pour éviter de retomber à l’avenir dans l’état de péché et améliorer sa vie chrétienne (prières, offices, sacrements)
Les Rédemptoristes et les Oblats de Marie Immaculée sont des congrégations missionnaires spécialisées dans les missions paroissiales et mises à contribution par les curés des paroisses. Mais les Franciscains et les Capucins ont également été sollicités pour prêcher des missions paroissiales.
(Source : Gérard Kuffler, Octobre 2014)
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